Que représente la technologie RFID pour les marchés du point de vente et de service ?
Quiconque s’est un peu intéressé au secteur du POS aura forcément entendu parler à maintes reprises de la technologie d’Identification Radio Fréquence (RFID).
Pendant plus d’une décennie, on nous a répété que la RFID, une technologie alliant puces électroniques et système de lecteur radio, remplacerait le Code Universel UPC (Universal Product Code ou UPC), la technologie à code-barres standard quasi omniprésente dans le commerce de détail aujourd’hui.
Il a été dit que la RFID, qui peut stocker largement plus d’informations que l’UPC, sonnerait un jour la fin des hôtes de caisse dans les supermarchés, car les lecteurs RFID pourront identifier tous les articles d’un panier ou d’un chariot de façon autonome et automatique.
Pour le moment, ceci n’est toujours pas possible : les caisses en self-service (self-cash out) s’appuient toujours sur la lecture des codes-barres (UPC) et personne n’a encore trouvé le moyen de créer un magasin où vous achèteriez ce que vous voudriez et où la facture serait directement envoyée sur votre téléphone portable (Amazon s’y essaie, mais sans utiliser la RFID).
La RFID est-elle une sorte de mirage pour l’avenir des technologies POS ou ne serait-ce là qu’une question de patience ?
La RFID dans le commerce de détail
La RFID est probablement plus ancienne et plus utilisée que ce que pense la plupart des gens. Elle a servi pendant des années pour identifier le bétail et assurer le traçage et l’identification des animaux. Il s’agit de la technologie en vigueur chez les vétérinaires pour identifier les animaux de compagnie. D’autres usages répandus incluent les badges d’accès électroniques et leurs versions industrielles pour le suivi du transport de containers, de machines, de wagons, etc.
Cette technologie est aussi largement visible dans le Retail, sous la forme d’étiquettes de détection antivol associées aux systèmes d’alarme des magasins.
Toutefois, il s’agit d’une utilisation très basique de la RFID. Consistant principalement en une puce électronique équipée d’une antenne, les étiquettes RFID sont capables de stocker d’importantes quantités d’informations sur un produit telles que la date de fabrication, d’expédition, le numéro de série, le prix, la taille, la couleur, etc. Avec le lecteur radio approprié, ces informations peuvent aussi être modifiées. Ainsi, par exemple, vous pouvez paramétrer un système avec lequel la date d’achat est ajoutée à la puce lorsqu’elle est scannée au point de vente.
Nombreux sont donc ceux qui pensent que la RFID représente toujours l’avenir du POS, pas tant pour la gestion du passage en caisse que pour l’amélioration du contrôle des stocks et de la logistique de la chaîne d’approvisionnement. Une fois l’étiquette RFID scannée à un terminal point de vente, l’ordinateur central est immédiatement informé de tout ce qui concerne cet article. Les données sur les stocks peuvent être mises à jour en temps réel, l’article peut être remplacé plus rapidement en rayon ; et si les stocks sont en baisse, une commande peut même être passée automatiquement auprès du fournisseur.
Partage des informations
Cette technologie peut aider les retailers à répondre aux attentes des clients, à savoir toujours proposer le bon produit, au bon endroit, au bon moment. Elle réduit les coûts de travail associés à un suivi constant et le risque d’erreur humaine. Grâce à la RFID, le POS rejoint un réseau de partage d’informations plus large qui aide à optimiser les opérations des détaillants et de la chaîne d’approvisionnement.
La technologie permettant de le faire est facilement mise à disposition et déjà mature. La seule barrière vient du coût de l’étiquette RFID elle-même : dédier une étiquette à chaque article dans un magasin d’alimentation est toujours largement plus coûteux que l’impression d’un code UPC. Si le coût des puces RFID diminue à terme, suite à la demande des acteurs du secteur, on pourra s’attendre à ce que cette technologie se développe de façon importante sur le point de vente.